Il existe un seuil dans chaque vie où quelque chose en nous se réveille.
Un basculement subtil, presque imperceptible, qui nous fait pressentir que l’histoire que nous portons n’est pas seulement la nôtre.
Un moment où l’on réalise :
« Je ne suis pas uniquement ce personnage façonné par mon passé.
Je suis une Conscience capable de choisir, de transformer, d’interrompre ce qui ne doit plus se transmettre. »
C’est à cet instant précis que débute
la transmutation de conscience.
Comprendre : je ne suis pas mon histoire, je suis la Conscience qui l’observe
Le personnage que nous croyons être est une construction :
façonnée par la survie,
modelée par l’environnement,
conditionnée par la lignée,
renforcée par les blessures et les répétitions.
Mais derrière ce personnage se tient une Présence plus vaste :
la Conscience qui voit tout, ressent tout, traverse tout.
La transmutation commence lorsqu’on arrête de s’identifier au personnage
et qu’on laisse la Conscience reprendre le gouvernail.
C’est un changement de centre de gravité intérieur.
Un passage de l’histoire subie
à la vie choisie.
Identifier le poison subtil transmis à travers les générations
En s’éveillant à soi, on découvre que beaucoup de nos émotions et comportements ne viennent pas de nous.
Ils viennent de plus loin.
De beaucoup plus loin.
Les lignées transmettent numériquement les gênes,
mais symboliquement les mémoires.
Parmi elles :
la culpabilité invisible,
la peur héritée,
la violence banalisée,
la dépendance répétée,
les schémas amoureux qui rejouent la même blessure,
l’effacement transmis comme une vertu,
la domination perçue comme une force,
la confusion devenue mode de protection.
Ce poison subtil n’est pas un blâme.
C’est un héritage inconscient.
Un appel à être vu, entendu, reconnu — enfin.
Pourquoi arrêter un cycle ne peut pas être mental
Nous pouvons comprendre, analyser, expliquer…
Pendant des années.
Et malgré cela, répéter les mêmes scénarios.
Parce qu’un cycle est inscrit :
dans le système nerveux,
dans les réflexes de survie,
dans le corps,
dans les loyautés invisibles,
dans la vibration émotionnelle.
La compréhension est la porte.
Le geste est la traversée.
Un cycle s’arrête lorsque quelqu’un
— pour la première fois —
ose faire différemment.
Même si c’est difficile.
Même si cela tremble.
Même si toute la lignée intérieure proteste.
Une limite posée là où il n’y en a jamais eu.
Un “non” prononcé là où l’on s’est toujours tu.
Un “je choisis autre chose” dans un système où tout poussait à répéter.
Ce geste, aussi minuscule soit-il,
réécrit toute la mémoire.
Transmuter : un acte pour soi, mais aussi pour la lignée entière
On croit souvent “travailler sur soi”.
En vérité, on travaille pour :
les ancêtres,
qui n’ont pas pu le faire,les vivants,
qui s’allègent instinctivement à notre contact,les enfants à venir,
qui n’auront plus à porter ce qui ne leur appartient pas,les relations présentes,
qui se réorganisent d’elles-mêmes autour d’une nouvelle vibration.
La guérison n’est jamais individuelle.
Elle est circulaire.
Transgénérationnelle.
Multidirectionnelle.
Nous devenons le point d’équilibre,
la charnière,
le lieu de passage entre ce qui a été
et ce qui peut enfin advenir.
Le point zéro : l’endroit où les cycles s’achèvent et où la lignée renaît
Arrêter un cycle, c’est revenir au point zéro.
Là où tout devient possible.
Là où l’histoire peut être réécrite.
Là où on cesse de vivre comme l’effet du passé
et on commence à vivre comme la source du futur.
Le point zéro n’est pas un vide.
C’est une matrice.
Une naissance.
Un seuil de création.
C’est là que la lignée change de direction.
C’est là que la conscience s’élargit.
C’est là que l’être devient une nouvelle fondation.
Et c’est cela, profondément,
la transmutation de conscience :
arrêter un cycle et ouvrir une lignée.
Marie-Thérèse
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