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LA DESSE MERE

Et si Dieu était la Déesse Mère ?

Dieu, le principe créateur, a eu dans les premiers âges de l’humanité, le visage d’une femme.
 
Dans le même temps le ciel et le soleil étaient des attributs féminins tandis que la lune correspondait parfois à l’homme.
 
Dans le même temps le ciel et le soleil étaient des attributs féminins tandis que la lune correspondait parfois à l’homme.
 
La Déesse Mère, d’où toute création semblait issue, régnait en Déesse du Soleil et en Reine du ciel.
 
Les vingt mille ans de la préhistoire nous ont laissé peu de traces lisibles mais plus les recherches et les fouilles archéologiques se développent, plus se précise et se confirme l’idée que la notion de divinité était d’abord féminine.
 
L’archéologue britannique James Mellaart parle d’une « révolution archéologique ouvrant sur notre passé enfoui ».
 
L’existence des petites statues dans la pierre, découvertes dans toute l’Europe préhistorique et appelées Vénus a suffisamment frappé l’imagination du grand public pour être aujourd’hui largement connue.
 
Mais ces sculptures millénaires aux hanches larges et souvent enceintes ont été trop souvent interprétées comme des objets rituels utilisés lors de cérémonies de fertilité primitive.
 
Bien peu les ont regardées comme des représentations de la DIVINITE FEMININE DE L’UNIVERS, dispensatrice des forces de vie.
 
Les preuves archéologiques et historiques de l’existence d’une divinité ordonnatrice de l’univers, prophétesse, chasseresse, guérisseuse, abondent aujourd’hui.
 
La notion de Déesse Mère des Origines, source de toute vie humaine, animale, végétale reste encore étrangère à la conscience collective.
 
Nous avons appris qu’il y a eu des déesses aux côtés des dieux mais l’idée d’une déesse sans dieu ne s’est pas introduite dans notre conception du monde.
 
Le conditionnement très puissant dans lequel nous vivons est celui d’un monde dominé par les hommes et par un Dieu Père depuis deux mille ans.
 
Pourtant le fait que la notion de divinité ait pu être féminine bouleverse les données que la culture a inscrites jusque dans notre inconscient.
 
Nous pouvons désormais renverser une symbolique qui se donne comme universelle et éternelle, et ne plus associer la femme à la lune et à la terre et l’homme au soleil et au ciel avec un réflexe d’évidence.
 
Ce renversement des polarités va au delà d’un jeu intellectuel car il remet en circulation un courant d’énergie qui libère l’image de la femme des limitations dévalorisantes où la domination masculine l’a enfermé.
Source : Paule Salomon