D’un autre côté, les études menées dans le champ de la cognition sociale nous révèlent quelque chose dont il faut se rappeler : les émotions ne sont pas seulement un mécanisme de libération ou d’expression personnelle. Bien au-delà de cela, elles constituent un mécanise de survie car, grâce à elles, nous “contaminons” les autres, leur transmettons des informations, les enveloppons dans notre bonheur pour qu’iels se sentent heureux-ses, ou nous laissons apparaître nos tristesses ou nos blessures à l’âme pour être écouté-e-s.
C’est de cette façon que le moteur de la coopération se met en marche, celui qui nous a permis de survivre en tant qu’espèce, qui a donné forme à une architecture cérébrale presque parfaite où les neurones miroir nous ont aidé à apprendre, à imiter et à identifier les émotions des autres.
Malgré tout, si nous décidons d’inhiber nos émotions en ne regardant pas une personne quand elle nous parle ou en baissant la tête quand nous voyons un collègue de travail souffrir en silence, nous irons contre notre propre concept évolutif. Nous réfugier sur nos fières îles de solitude crée un environnement émotionnel où seul le malheur peut naître.