En mars 2009, une équipe de l’Université McGill à Montréal a publié un article dans la revue Science et Vie sur les conséquences génétiques des abus sexuels sur les enfants. Les chercheurs y affirment que les abus sexuels sur les enfants sont associés à un risque accru de dépression à l’âge adulte.
Loin d’être seulement psychologique, cette fragilité est aussi génétique, plus précisément épigénétique. C’est ce qu’a découvert une équipe de l’Université McGill après avoir étudié le cerveau de 24 victimes de suicide. 12 d’entre elles ont été abusées sexuellement dans leur enfance.
Ces dernières ont montré une baisse de l’expression du gène NR3C1, qui est impliqué dans la réponse au stress. Une anomalie qui explique la vulnérabilité et la tendance accrue au suicide.
Nous savions que l’environnement pouvait influencer nos gènes. Toutefois, cette étude surprenante montre que les traumatismes peuvent aussi altérer notre identité génétique en modifiant directement l’ADN.